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Les 16e et 17e siècles voient progressivement l'émergence des natures mortes ainsi que de la peinture animalière, un genre pictural où l'animal est le sujet principal de l'oeuvre. Les artistes de l'Europe septentrionale et notamment les peintres flamands, participent activement à leur développement. De par notre formation vétérinaire, nous concevons l'animal dans sa globalité, c'est-à-dire vivant ou mort, que ça soit sous forme de carcasse ou même de viande. Il nous a semblé pertinent d'inclure et même de focaliser notre étude sur les natures mortes animalières flamandes, un sous-genre pictural mêlant des éléments de nature morte, sous la forme de victuailles, et de peinture animalière : animaux morts bien sûr mais aussi de nombreux animaux vivants venant enrichir le tableau, aussi bien visuellement que symboliquement. L'objectif de notre étude a été d'expliquer la place de l'animal dans la société flamande du 17e siècle et les enjeux que sous-tendait sa représentation dans l'art, au travers de l'oeuvre d'un des peintres les plus connus et caractéristiques de cette période : le peintre anversois Frans Snyders (1579 – 1657). Redécouverte des textes antiques, humanisme, Trêve de Douze Ans (1609 – 1621), essor de la production agricole, développement économique de la ville d'Anvers et thériophilie …sont autant de facteurs qui ont contribué à l'émergence des natures mortes animalières. Notre travail a permis de mettre en lumière – sans toutefois prétendre à l'exhaustivité – les multiples niveaux de lectures de ces oeuvres. Ces larges compositions d'étals de marché et de cuisines flattaient le désir d'élévation sociale de leur commanditaire, tout en critiquant le gaspillage engendré par cette abondance de victuailles. Par ailleurs, les animaux représentés dans des positions particulièrement macabres constituent des condamnations implicites de la consommation de viande car barbare et réduisant l'Homme à ses pulsions sensuelles. En outre le choix des espèces représentées, aussi bien vivantes que mortes, confèrent à ces tableaux une signification religieuse et païenne. Enfin ces représentations de carcasses et de scènes de boucherie très réalistes ont permis d'établir une comparaison entre les chaînes d'abattage d'aujourd'hui et d'alors.
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Les 16e et 17e siècles voient progressivement l'émergence des natures mortes ainsi que de la peinture animalière, un genre pictural où l'animal est le sujet principal de l'oeuvre. Les artistes de l'Europe septentrionale et notamment les peintres flamands, participent activement à leur développement. De par notre formation vétérinaire, nous concevons l'animal dans sa globalité, c'est-à-dire vivant ou mort, que ça soit sous forme de carcasse ou ...
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"Le cerf vit mille ans. Le sanglier porte ses cornes dans sa bouche. Les papillons sont des fleurs qui volent. L'écureuil est un animal diabolique, paresseux, lubrique, avaricieux. La zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne. Plusieurs notions qui nous sont aujourd'hui familières, sont alors inconnues : insecte, mammifère, cétacé, domestication, etc. En outre, la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et les animaux domestiques des animaux sauvages. Le Moyen Âge est très bavard sur l'animal. Et, à cet égard, les bestiaires enluminés en sont de riches témoignages. L'ouvrage s'intéresse à la composition des bestiaires médiévaux et engage une étude thématique des espèces où sont décrites leurs propriétés physiques et morales, leur dimension symbolique et religieuse, mettant en lumière différentes histoires, croyances ou anecdotes les concernant. Chaque animal est accompagné d'une ou plusieurs miniatures, l'ensemble constituant une iconographie abondante, originale et particulièrement séduisante pour notre oeil moderne."
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"Le cerf vit mille ans. Le sanglier porte ses cornes dans sa bouche. Les papillons sont des fleurs qui volent. L'écureuil est un animal diabolique, paresseux, lubrique, avaricieux. La zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne. Plusieurs notions qui nous sont aujourd'hui familières, sont alors inconnues : insecte, mammifère, cétacé, domestication, etc. En outre, la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et ...
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