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La crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 et les divers confinements qui en ont découlé ont transformé l'ensemble de la société pendant plusieurs mois. Cette recherche bibliographique et sociologique, se fondant sur des sondages relayés parmi les étudiants vétérinaires et les vétérinaires, s'intéresse plus précisément à son impact sur la profession vétérinaire française. Tout d'abord, au niveau des études vétérinaires, qui ont dû s'adapter à un mode d'enseignement en distanciel pour former les futurs professionnels d'un métier médical et manuel. Comme le reste des étudiants français pendant cette période, les étudiants vétérinaires ont dû faire face à l'isolement social inhérent à la période de confinement, au décrochage scolaire et aux enseignements en distanciel pendant plus d'un an. De plus, les vétérinaires praticiens ont dû s'adapter aux consignes ordinales, conseillant l'arrêt des soins jugés « non urgents », et mettre en place les gestes barrières dans leur pratique quotidienne. La communication client fut un enjeu particulier durant cette période ; le vétérinaire est en effet un interlocuteur de choix pour les propriétaires s'interrogeant à propos de la transmission du COVID- 19 entre l'humain et l'animal, ainsi que l'un des acteurs dans la prise en charge des problèmes comportementaux des animaux adoptés pendant le confinement. Les outils proposés par le monde de la recherche vétérinaire (en particulier, les laboratoires vétérinaires départementaux et l'utilisation de l'olfaction canine via le projet Nosaïs) dans la gestion de cette crise sanitaire n'ont pas été utilisés à leur plein potentiel, ce qui aurait pourtant permis de réaliser davantage de dépistages dans les phases de tension de la crise. Les vétérinaires ont participé autant qu'ils l'ont pu à l'effort de crise, en donnant du matériel aux hôpitaux en tension, ou en effectuant des vaccinations contre le COVID- 19 dans les centres de vaccinations. Toutefois, la plupart des vétérinaires volontaires pour aider n'ont pas eu l'occasion de le faire, et il a fallu attendre 3 mois après le début des campagnes de vaccination pour que les vétérinaires ne soient autorisés à vacciner contre le COVID-19. De plus, un vétérinaire n'a siégé au Conseil Scientifique du gouvernement qu'au bout d'un an après l'institution du conseil ; pourtant, l'expertise vétérinaire en ce qui concerne l'épidémiologie et la gestion des zoonoses aurait dû être prise en compte dès le début de crise. Dans le futur, la gestion de la crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 doit permettre de tirer des enseignements sur le potentiel humain et matériel que représente la profession vétérinaire dans la gestion des épidémies et épizooties.
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La crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 et les divers confinements qui en ont découlé ont transformé l'ensemble de la société pendant plusieurs mois. Cette recherche bibliographique et sociologique, se fondant sur des sondages relayés parmi les étudiants vétérinaires et les vétérinaires, s'intéresse plus précisément à son impact sur la profession vétérinaire française. Tout d'abord, au niveau des études vétérinaires, qui ont dû s'adapter à un mode ...
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