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Autres écoles vétérinaires
De l'adaptation du milieu vétérinaire français à la crise sanitaire liée au Sars-COV-2 (Covid-19)
École nationale vétérinaire d'Alfort
2023
1 vol. (116 p.)
A-2023-072
Covid-19 ; Vétérinaire ; One Health ; Gestion de crise ; Gestion sanitaire ; France
La crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 et les divers confinements qui en ont découlé ont transformé l'ensemble de la société pendant plusieurs mois. Cette recherche bibliographique et sociologique, se fondant sur des sondages relayés parmi les étudiants vétérinaires et les vétérinaires, s'intéresse plus précisément à son impact sur la profession vétérinaire française. Tout d'abord, au niveau des études vétérinaires, qui ont dû s'adapter à un mode d'enseignement en distanciel pour former les futurs professionnels d'un métier médical et manuel. Comme le reste des étudiants français pendant cette période, les étudiants vétérinaires ont dû faire face à l'isolement social inhérent à la période de confinement, au décrochage scolaire et aux enseignements en distanciel pendant plus d'un an. De plus, les vétérinaires praticiens ont dû s'adapter aux consignes ordinales, conseillant l'arrêt des soins jugés « non urgents », et mettre en place les gestes barrières dans leur pratique quotidienne. La communication client fut un enjeu particulier durant cette période ; le vétérinaire est en effet un interlocuteur de choix pour les propriétaires s'interrogeant à propos de la transmission du COVID- 19 entre l'humain et l'animal, ainsi que l'un des acteurs dans la prise en charge des problèmes comportementaux des animaux adoptés pendant le confinement. Les outils proposés par le monde de la recherche vétérinaire (en particulier, les laboratoires vétérinaires départementaux et l'utilisation de l'olfaction canine via le projet Nosaïs) dans la gestion de cette crise sanitaire n'ont pas été utilisés à leur plein potentiel, ce qui aurait pourtant permis de réaliser davantage de dépistages dans les phases de tension de la crise. Les vétérinaires ont participé autant qu'ils l'ont pu à l'effort de crise, en donnant du matériel aux hôpitaux en tension, ou en effectuant des vaccinations contre le COVID- 19 dans les centres de vaccinations. Toutefois, la plupart des vétérinaires volontaires pour aider n'ont pas eu l'occasion de le faire, et il a fallu attendre 3 mois après le début des campagnes de vaccination pour que les vétérinaires ne soient autorisés à vacciner contre le COVID-19. De plus, un vétérinaire n'a siégé au Conseil Scientifique du gouvernement qu'au bout d'un an après l'institution du conseil ; pourtant, l'expertise vétérinaire en ce qui concerne l'épidémiologie et la gestion des zoonoses aurait dû être prise en compte dès le début de crise. Dans le futur, la gestion de la crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 doit permettre de tirer des enseignements sur le potentiel humain et matériel que représente la profession vétérinaire dans la gestion des épidémies et épizooties.
Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04303373v1/file/A-2023-072.pdf
Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)
N° de thèse : 072
Bibliogr. p. : 93-100
Titre anglais : The adaptation of the french veterinary world to the Sars-COV-2 (Covid-19) health crisis
Résumé anglais : The SARS-CoV-2 sanitary crisis and the different lockdowns that resulted from it transformed our societies for months at a time. This bibliographic and sociological research paper, which relies on surveys answered both by veterinarian students and veterinarians alike, focuses on the crisis' impact on the French veterinary profession. First and foremost, it examines veterinarian students, who had to adapt to a virtual teaching environment which didn't necessarily align with the manual and medical nature of the profession. Similarly to the rest of French students during this year-long period, veterinarian students faced social isolation resulting from virtual classrooms. Additionally, veterinary practitioners had to adapt to instructions from the Order of Veterinarians which advised halting all “non-essential” care, as well as adding protective measures to their everyday practices. Communication with clients became a unique challenge during this time period; veterinarians had important roles regarding interrogations of pet-owners relating to the transmission of COVID-19 between human and animal, and were important players when it came to tackling behavioral changes in pets during lockdowns. Tools offered by veterinarian researchers (particularly regional labs as well as the use of canine olfaction in the Nosaïs project) to aid sanitary crisis management were not used to their full potential, even though they would have allowed more screening in high tension phases of the crisis. Veterinarians participated as much as they could in aiding the crisis, donating equipment to hospitals under stress, as well as vaccinating against COVID-19 in vaccination centers. Notwithstanding, most veterinarians looking to help were not given the opportunity to do so, and veterinarians were only allowed to vaccinate against COVID-19 after three months into the vaccination campaigns. Additionally, a veterinarian sat in the scientific council only a year after the creation of said council. Yet, veterinarian expertise when it came to epidemiology and zoonosis should have been taken into account much earlier on. In the future, the crisis management of SARS-CoV-2 should be seen as a lesson on the importance of the human and material potential of the veterinary profession when it comes to pandemics and epizootic diseases.
Mots-clés anglais : Covid-19 ; Sars-Cov-2 ; Veterinarian ; One health ; Health crisis ; France
En ligne : Oui
Directeur de Thèse : Grandjean, Dominique
Assesseur / Examinateur : Le Poder, Sophie
Type de fond : Fonds contemporain