La pandémie de COVID-19 a entraîné des défis sans précédent pour la profession vétérinaire. Ce travail vise à étudier la réaction institutionnelle de la profession vétérinaire face à la crise COVID-19 en se basant sur l'analyse de documents publiés entre le 1er mars 2020 et le 1er juin 2020. L'objectif principal de cette recherche est d'explorer comment les institutions vétérinaires ont répondu à la pandémie, en examinant les documents publiés tels que les communiqués de presse, les directives, les rapports et les recommandations. L'analyse de ces documents permettra de comprendre les mesures prises par les institutions vétérinaires pour atténuer les effets de la crise, protéger les professionnels de la santé animale et maintenir la continuité des services vétérinaires essentiels. La méthodologie utilisée comprendra une approche qualitative basée sur l'analyse de contenu. Les documents pertinents seront sélectionnés à partir de sources officielles telles que les organismes professionnels vétérinaires, les agences de santé publique et les journaux d'information de la profession. Une analyse thématique sera réalisée pour identifier les principaux sujets abordés, les mesures recommandées et les lignes directrices fournies par les institutions vétérinaires. Les résultats de cette recherche fourniront des connaissances précieuses face à la crise COVID-19. Ils permettront de mettre en évidence les stratégies et les bonnes pratiques mises en place par les institutions vétérinaires pour faire face à des situations similaires à l'avenir. Les résultats pourront être utilisés pour informer les décideurs, les professionnels vétérinaires et les chercheurs dans le domaine de la santé animale sur les meilleures approches à adopter lors de futures crises sanitaires.[-]

La crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 et les divers confinements qui en ont découlé ont transformé l'ensemble de la société pendant plusieurs mois. Cette recherche bibliographique et sociologique, se fondant sur des sondages relayés parmi les étudiants vétérinaires et les vétérinaires, s'intéresse plus précisément à son impact sur la profession vétérinaire française. Tout d'abord, au niveau des études vétérinaires, qui ont dû s'adapter à un mode d'enseignement en distanciel pour former les futurs professionnels d'un métier médical et manuel. Comme le reste des étudiants français pendant cette période, les étudiants vétérinaires ont dû faire face à l'isolement social inhérent à la période de confinement, au décrochage scolaire et aux enseignements en distanciel pendant plus d'un an. De plus, les vétérinaires praticiens ont dû s'adapter aux consignes ordinales, conseillant l'arrêt des soins jugés « non urgents », et mettre en place les gestes barrières dans leur pratique quotidienne. La communication client fut un enjeu particulier durant cette période ; le vétérinaire est en effet un interlocuteur de choix pour les propriétaires s'interrogeant à propos de la transmission du COVID- 19 entre l'humain et l'animal, ainsi que l'un des acteurs dans la prise en charge des problèmes comportementaux des animaux adoptés pendant le confinement. Les outils proposés par le monde de la recherche vétérinaire (en particulier, les laboratoires vétérinaires départementaux et l'utilisation de l'olfaction canine via le projet Nosaïs) dans la gestion de cette crise sanitaire n'ont pas été utilisés à leur plein potentiel, ce qui aurait pourtant permis de réaliser davantage de dépistages dans les phases de tension de la crise. Les vétérinaires ont participé autant qu'ils l'ont pu à l'effort de crise, en donnant du matériel aux hôpitaux en tension, ou en effectuant des vaccinations contre le COVID- 19 dans les centres de vaccinations. Toutefois, la plupart des vétérinaires volontaires pour aider n'ont pas eu l'occasion de le faire, et il a fallu attendre 3 mois après le début des campagnes de vaccination pour que les vétérinaires ne soient autorisés à vacciner contre le COVID-19. De plus, un vétérinaire n'a siégé au Conseil Scientifique du gouvernement qu'au bout d'un an après l'institution du conseil ; pourtant, l'expertise vétérinaire en ce qui concerne l'épidémiologie et la gestion des zoonoses aurait dû être prise en compte dès le début de crise. Dans le futur, la gestion de la crise sanitaire liée au SARS-CoV-2 doit permettre de tirer des enseignements sur le potentiel humain et matériel que représente la profession vétérinaire dans la gestion des épidémies et épizooties.[-]

Cette thèse s'intéresse à l'impact du premier confinement sanitaire général, mis en place lors de la crise sanitaire de la CoViD-19, sur les cliniques vétérinaires. A l'aide d'une étude qualitative réalisée sur la base d'entretiens, nous nous sommes intéressés aux impacts sur l'organisation des cliniques et sur les relations au sein des équipes, ainsi qu'au ressenti des vétérinaires quant à la cohérence des recommandations faites par l'Ordre national des vétérinaires et aux conséquences de celles-ci. Nous avons pu montrer que la compréhension et la perception des recommandations de l'Ordre n'ont pas été égales pour tous les vétérinaires qui ont dû mettre en place des modifications dans leur organisation pratique afin de répondre aux recommandations et de réaliser ce qui leur semblait cohérent vis-à-vis de leurs patients et clients. Les relations au sein des équipes ont aussi été impactées mais de façon différente selon les cliniques. Dans certaines cliniques les relations se sont tendues et ont été compliquées pendant un moment, dans d'autres cliniques, ce contexte exceptionnel a eu pour effet de souder les équipes. Enfin, les vétérinaires se sont sentis concernés par cette crise sanitaire et l'ont montré en s'inscrivant à la réserve sanitaire et en prêtant du matériel aux hôpitaux.[-]

En mars 2020, un confinement sanitaire général est instauré en France suite à la propagation mondiale du coronavirus SARS=CoV2 et au nombre croissant de cas et de décès. Diverses mesures sanitaires sont alors mises en place. Les établissements vétérinaires étant jugés essentiels afin d'assurer la continuité des soins aux animaux, la profession s'est alors retrouvée contrainte d'adapter son activité professionnelle. Cette étude quantitative, complétée par l'étude qualitative de notre consœur BRAIDA Caroline, s'est ainsi interrogée sur l'organisation de la profession durant ce premier confinement. Elle a ainsi permis de montrer les désaccords de la profession concernant les recommandations émises par l'Ordre mais aussi concernant leurs applications. Les gestes barrières ont cependant été largement mis en place par les vétérinaires afin de limiter la propagation du virus et la profession s'est adaptée afin de restreindre les contacts sociaux (travail en équipe réduite, diminution des horaires d'ouverture mais aussi consultations sans propriétaire, avec nécessité d'un appel téléphonique au préalable). L'étude a aussi permis de mettre en lumière les impacts socioéconomiques de ce premier confinement, l'implication de la profession dans la gestion de la crise sanitaire (prêt de matériel, participation à la réserve sanitaire) mais a aussi soulevé les questionnements éthiques de la profession suite à la restriction des activités liées aux chirurgies de convenance, aux vaccinations et aux consultations de médecine sans urgence.[-]