L'élevage de veau de boucherie (élevage de type hors sol) permet la valorisation, à moindre coût, des veaux issus des élevages laitiers. Cette production s'inspire des méthodes industrielles d'élevage de porcs et de volailles, qu'elle a su adapter. L'étude a porté sur le suivi de 91 veaux et quatre paramètres ont été proposés pour réaliser le suivi des ulcères de la caillette, du stress oxydatif et de I'anémie, qui sont les points critiques essentiels de l'élevage du veau de boucherie. Le test KRL semble être un bon marqueur du stress oxydatif aigu, permettant de mettre en évidence une mise en place rapide des défenses antiradicalaires chez les veaux, suite à un épisode de maladie ou suite à une modification de leur environnement. Le dosage des ROM permet, quant à lui, de mettre en évidence une augmentation chronique des radicaux libres chez les veaux à chaque période de stress et modification de l'environnement. ROM et KRL peuvent être interprétés conjointement. Le dosage du pepsinogène n'a permis que la mise en évidence d'une inflammation importante de la caillette lors de l'entrée en élevage (animaux à jeun lors du transport) et, en milieu d'élevage, la mise en évidence de valeurs plus hautes chez les animaux, dont l'ingesta était important. Les valeurs de I'hémoglobinémie, toujours supérieures à la limite réglementaire de 72 g/l, ont montré la bonne gestion de la carence en fer des veaux et la maîtrise de l'anémie.[-]