La fievre aphteuse occupe la premiere place sur la liste A de l'O.I.E. des maladies transmissibles. Ses caracteristiques epidemiologiques en font en effet une maladie particulierement difficile a eradiquer et dont les consequences economiques pour l'elevage moderne sont redoutables. La lutte anti-aphteuse s'est reellement organisee en France a partir de 1962 puis s'est inscrite dans un cadre europeen en 1985 avec une premiere harmonisation des modalites de lutte puis en 1991 avec l'arret de la vaccination systematique dans la communaute. Les modalites de lutte particulierement bien formalisees dans un cadre reglementaire precis forment un dispositif coherent dont l'etude permet d'aborder de nombreuses dispositions communes a la lutte contre les maladies transmissibles. En cela le dispositif de lutte anti-aphteux constitue un modele qui peut etre adapte a d'autres maladies transmissibles de la liste A de l'O.I.E. pour lesquelles le dispositif de lutte est moins specifiquement elabore. Si sept ans apres l'arret de la vaccination l'ouverture des marches promise ne peut guere etre observee la crise de l'ESB ayant fait nitre une nouvelle barriere sanitaire aux echanges, le bilan de cette evolution du dispositif anti-aphteux apparait toutefois incontestablement positif. En effet, l'objectif primordial reduire l'incidence et prevenir l'extension des epizooties de fievre aphteuse dans la communaute a ete atteint tout en permettant une economie substantielle au monde agricole. Cette evolution s'est aussi averee etre un moteur puissant de progres et d'harmonisation des regles sanitaires.