Le but était d'étudier l'épidémiologie de la babésiose bovine à Babesia divergens à l'échelle d'un département (Ille-et-vilaine), en identifiant des élevages cliniquement négatifs, intermédiaires et positifs, et en étudiant le portage parasitaire au sein de ces troupeaux (analyses de sang) pour ensuite caractériser ces élevages. Les données, recueillies par questionnaires d'enquête (questionnaires éleveur et comportemental), prélèvements de sang et visites de pâtures, portaient sur 18 élevages de ce département. Les analyses de sang ont permis de révéler l'existence d'une circulation de Babesia divergens dans trois élevages n'ayant pas connu la maladie depuis plus de 5 ans et présentant un biotope à risque. L'évolution de l'incidence de la babésiose clinique (augmentation, stagnation, diminution) est différente d'un élevage à un autre, ce qui révèle l'importance des études de terrain pour étudier l'épidémiologie de cette maladie. Les données du questionnaire éleveur et du questionnaire comportemental ont permis de mettre en évidence des différences entre les types cliniques et entre les "Babesia-types" (positif et négatif) d'élevage. L'analyse des pâtures n'a pas permis de révéler une "plante-indice" permettant de suspecter la présence de la maladie. Mais la forte épaisseur de végétation sur les bords de pâtures a été statistiquement corrélée aux élevages porteurs du parasite, cette végétation luxuriante permettant la survie de la tique vectrice Ixodes ricinus.