La maladie de l’herbe (« ou Equine Grass Sickness, EGS ») est une affection neurodégénérative débilitante souvent fatale, qui survient préférentiellement entre avril et juin, chez les jeunes chevaux vivant au pré. Son étiologie reste inconnue, même si plusieurs études tendent à montrer l’implication de la neurotoxine BoNT/C produite par Clostridium botulinum type C. Trois formes cliniques sont reconnues (aiguë, subaiguë et chronique), conséquences d’une dégénérescence des systèmes nerveux autonome et périphérique, se traduisant le plus souvent par un dysfonctionnement du tractus gastro-intestinal. Le diagnostic de certitude ne peut être établi que par l’histologie. Le développement d’un traitement et de moyens de prévention spécifiques est entravé par les incertitudes sur l’étiologie de l’EGS. Très répandue au Royaume-Uni, l’EGS reste peu connue en France et sa situation épidémiologique largement ignorée. L’AVEF a donc souhaité mettre en place une étude épidémio-clinique pour déterminer son importance. Objet de ce travail de thèse, cette étude se compose de deux volets : une étude rétrospective permettant de tester une grille de score épidémio-clinique élaborée à partir de données bibliographiques, et une étude prospective auprès des praticiens en France. Le petit nombre de cas et le pourcentage élevé de données manquantes permettent de présenter des résultats descriptifs. L’étude épidémio-clinique initiée par ce travail doit être poursuivie et faire l’objet d’une nouvelle campagne de sensibilisation auprès des praticiens. Une collaboration avec les équipes anglaises est également à envisager afin de compléter et élargir la portée de cette étude.