La tuberculose bovine est une zoonose due à Mycobacterium bovis, bactérie appartenant au complexe tuberculosis et pouvant infecter de nombreuses espèces animales. L’évolution de la maladie est généralement chronique, et ses symptômes peu spécifiques. De nos jours, la forme clinique est très peu observée dans les pays développés et les animaux tuberculeux sont généralement identifiés par la mise en évidence de lésions caractéristiques à l’abattoir ou grâce à des tests diagnostiques de plus en plus sensibles et spécifiques, réalisés directement dans l’élevage ou bien au laboratoire. De nombreux pays ont mis en place très tôt des programmes de lutte contre la tuberculose bovine, généralement efficaces dans un premier temps car imposant l’élimination rapide de tous les animaux infectés, et possiblement des animaux ayant été en contact avec ces animaux infectés. Cependant, dans certains pays, on note actuellement une recrudescence des cas de tuberculose bovine potentiellement liés à la présence de réservoirs de la maladie dans la faune sauvage. Cette situation est notamment observée en Nouvelle-Zélande (le réservoir étant l’opossum à queue en brosse ou phalanger renard Trichosurus vulpecula) et en Amérique du Nord (les réservoirs étant le Cerf de Virginie Odocoileus virginianus aux États-Unis et le wapiti Cervus elaphus canadensis au Canada). Cette thèse bibliographique a pour but de faire le point sur les programmes de lutte existants dans ces trois pays pour ainsi comparer leurs évolutions, les angles d’approche qu’ils ont choisis et les problèmes auxquels ils ont dû et doivent encore faire face, tout en gardant en perspective la situation en France et le risque d’établissement de réservoir sauvage qui existe notamment en Côte d’Or ou en forêt de Brotonne.