La maladie de Lyme, décrite pour la première fois en 1975, est une pathologie bien connue chez les humains notamment par sa forme clinique caractéristique, l’érythème migrant. Elle est due à une bactérie transmise par les tiques et touche également d’autres espèces notamment le chien. Cependant, sa manifestation clinique plus fruste fait d’elle une maladie peu connue dans l’espèce canine. Cette thèse a été rédigée dans le but de présenter de manière détaillée la maladie de Lyme chez le chien et d’en actualiser les données de prévalence à l’échelle nationale. Pour ce faire, le sang de 322 chiens recueilli au sein des laboratoires d’hématologie de trois écoles vétérinaires françaises a été testé avec le test 4Dx® (IDEXX) permettant la mise en évidence d’anticorps dirigés contre Borrelia burgdorferi, bactérie à l’origine de la borréliose de Lyme. Le mode de sélection de l’échantillon ne permet pas d’interpréter les résultats obtenus avec certitude. Cependant, la prévalence de 1,5% 0,1%;2,9% 95% observée à l’issue de cette étude est très proche de résultats obtenus en 2009 (1,1% 0,5%;2,0% 95%). L’analyse de la répartition géographique des cas ainsi que des races représentées est également en accord avec les données bibliographiques ultérieures et laisse à penser que la borréliose de Lyme se retrouve davantage dans les zones humides et boisées, zones propices à la survie des tiques, et que les bouviers bernois constituent une race plus sensible à l’infection. La description très difficile de cette maladie aussi bien sur le plan clinique que pathogénique ainsi que l’absence de risque zoonotique associé rendent la vaccination et le traitement préventif controversés. La recherche d’infection peut quant à elle rester intéressante puisque le chien constitue une sentinelle pour la maladie de Lyme humaine.