Les anticoagulants ou antivitamines K sont les molécules les plus utilisées actuellement dans la lutte contre le rat brun, Rattus norvegicus. Les échecs de dératisation, de plus en plus fréquents, ont d'une part conduit au développement de molécules plus récentes et plus efficaces, et ont d'autre part motivé la recherche de la raison biologique de ces échecs de traitements. La notion de résistance est avancée, et sa base génétique est ensuite élucidée. Différentes études ont montré un accroissement inquiétant de la prévalence de la résistance, via la mutation Y139F en France. Ce travail de terrain vise à mesurer l'impact d'un traitement rodenticide effectué avec les deux molécules anticoagulantes les plus récentes. Il s'agit d'évaluer la bioaccumulation de la molécule utilisée pour le traitement sur des rats piégés à court terme suite au traitement et jusqu'à huit mois post-traitement ; mais aussi d'appréhender l'évolution de la fréquence de présence de l'allèle de résistance suite à ce traitement.