L’objectif de cette thèse est d’évaluer la situation démographique et génétique de cinq espèces de grands félins (guépard, léopard, lion, puma et tigre) particulièrement menacées, et les mesures de conservation mises en place pour tenter de les préserver. Les espèces de grands félins possèdent toutes une population fragmentée dans le milieu naturel avec un taux de migration entre sous-populations faible voire inexistant. Ces sous- populations, de petite taille et isolées géographiquement dans la nature, présentent alors une variabilité génétique à risque. Cette faible diversité génétique peut avoir pour origines un « effet entonnoir » survenu antérieurement, la dérive génétique l’augmentation du niveau de consanguinité qui interviennent beaucoup plus rapidement au sein de petites populations. La consanguinité, la dépression de consanguinité et les effets délétères induits sont désormais présents chez la plupart de ces sous-populations : anomalies congénitales (déformations osseuse, malformations cardiaques), diminution des performances de reproduction (fertilité réduite, fort taux de mortalité néonatale et juvénile), diminution de la résistance aux maladies et diminution de la valeur adaptative des individus. ou encore Des internationales, pour maintenir ou augmenter la variabilité génétique de ces populations et mesures de conservation ont donc été mises en place par les institutions tenter d’enrayer leur déclin. Dans le milieu naturel, on a mis en place des programmes de conservation pour protéger les grands félins en préservant leur environnement, en créant des corridors de conservation entre les différents habitats, en tentant d’impliquer les populations locales dans la préservation des grands félins et de prévenir la chasse et le braconnage. Cependant, ces mesures sont insuffisantes pour empêcher l’extinction future de ces sous-populations. Des mesures de préservation de la variabilité génétique sont donc mises en place en captivité, grâce aux programmes d’élevage internationaux qui planifient la reproduction et le transfert des individus entre institutions et grâce aux techniques de reproduction assistée, dont le succès est cependant mitigé à l’heure actuelle. Enfin, les perspectives d’avenir de la conservation des espèces sont notamment la réintroduction d’individus captifs au sein de la population sauvage et l’hybridation, mesure éventuelle de sauvetage génétique des populations, encore controversée à ce jour.