Le Syndrome Agalactie Contagieuse représente, en élevage caprin, l’une des dominantes pathologiques majeures à l’origine de pertes économiques importantes pouvant parfois compromettre l’avenir d’une exploitation. En l’absence de mesures de contrôle à l’introduction dans un cheptel, la problématique des mouvements d’animaux apparaît donc comme un point central de la lutte contre l’Agalactie Contagieuse. Etant donné qu'il n’est pas envisageable économiquement de tester individuellement chaque animal entrant dans un cheptel, il conviendrait d’agir à l’échelle des troupeaux afin de mieux sécuriser les échanges. Pour cela, il faudrait disposer d’une méthode standardisée et fiable permettant d’avoir une première approche du statut sanitaire des troupeaux vis-à-vis de ces infections à mycoplasmes, hors épisode clinique, et permettant d’identifier les troupeaux comme étant « à risque élevé » ou « à risque faible ». L'objectif de notre étude était de déterminer quelle serait la fréquence de prélèvement la plus adaptée pour pouvoir suivre au mieux ce statut. Pour cela, l’excrétion mammaire des mycoplasmes au sein de cheptels infectés a été suivie sur des prélèvements mensuels de lait de tank analysés par PCR. Les résultats obtenus soulignent le caractère intermittent de l’excrétion dans le lait, ce qui rend difficile l'établissement d'une fréquence de prélèvement standardisée réduite mais fiable. En parallèle, l'échantillonnage de lait de tank collecté a permis de valider l’utilisation du buvard FTA® Elute comme support d'échantillon biologique pour la collecte du lait ; ce support permettant un acheminement, un conditionnement et une conservation plus facile des échantillons.