Bien que le décalage entre les segments médullaires et les segments vertébraux soit bien décrit, la localisation précise du cône médullaire ne fait pas l'objet d'un consensus. De plus, même si l'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique de choix pour l'exploration du système nerveux central, les descriptions des structures lombosacrées chez le chien sain sont rares. Cette thèse comporte une étude rétrospective des examens IRM de la région lombosacrée de 89 chiens ayant pour but de préciser la localisation du cône médullaire et l'influence de certains facteurs épidémiologiques tels que le sexe, l'âge, le poids ou le phénotype brachycéphale sur cette position. Des images en coupe sagittale en pondération T1 et T2 et coronale T2 ont également été légendées pour décrire les structures existantes. Les résultats indiquent une localisation moyenne du cône médullaire en regard du premiers tiers de L6, avec des extrêmes allant de l'espace intervertébral L4-L5 à la moitié de L7, la distribution étant proche d'une loi normale. L'âge et le phénotype brachycéphale n'influencent pas la position du cône médullaire. Le sexe a une influence réduite (position plus caudale chez les mâles) et le cône médullaire des chiens de petit gabarit est localisé plus caudalement que chez les chiens de race moyenne ou grande.