La Thaïlande est un bon exemple de la difficulté de gestion sanitaire dans les pays en voie de développement, surtout en ce qui concerne la gestion sanitaire des élevages et l'émergence et le maintien de zoonoses transmises par le bétail. Parmi ces zoonoses, la brucellose et la fièvre Q peuvent atteindre de fort taux de morbidité dans les populations humaines et engendrer un coût économique désastreux pour l'élevage. Afin de s'attaquer à cette problématique de manière complète et efficace, il est essentiel de mettre en place des systèmes de veille sanitaire se basant sur une collaboration médecins/vétérinaires pour la santé animale et humaine. L'étude présentée dans cette thèse avait pour but d'estimer la séroprévalence de la brucellose et de la fièvre Q dans les troupeaux des communautés thaïlandaises à la frontière avec le Cambodge, d'évaluer les facteurs de risque associés à une séropositivité du troupeau et de décrire les facteurs de risque d'une transmission des maladies aux éleveurs. Cette étude a permis d'identifier une présence forte de la brucellose chez les petits ruminants et de la fièvre Q chez les vaches laitières, pouvant potentiellement poser un risque en termes de santé publique. La consommation de placenta et l'absence de désinfection posent un risque d'infection accidentelle de l'Homme. Les efforts doivent donc être ciblés sur la mise en place d'une veille sanitaire de routine systématique pour l'animal et une veille des communautés humaines exposées aux fermes infectées. Cette étude est une première étape à la collaboration médecins/vétérinaires sur le problème de la brucellose et de la fièvre Q en / Thaïlande.