Les courses de trot constituent aujourd’hui l’un des sports hippiques les plus populaires en France. Après avoir présenté, dans une première partie, la discipline du trot, nous analysons les résultats de deux études de terrain. La première est menée auprès des vétérinaires intervenant au sein des hippodromes et la seconde auprès des entraineurs de chevaux trotteurs. Ce travail vise à déterminer les facteurs qui augmentent le risque de développement d’affections durant les courses afin de pouvoir évaluer les risques majeurs encourus par les chevaux de manière objective et fiable, et de cibler les points clés à améliorer ou contrôler pour garantir un maximum de sécurité pour les athlètes. Le premier élément notable est que les affections restent assez rares chez le cheval trotteur puisque seulement 1,6 chevaux sur 1000 sont affectés d’après les données récoltées auprès des vétérinaires et 31,5 chevaux sur 100 partants sont atteints d’après les données récoltées auprès des entraineurs, avec majoritairement des atteintes des appareils respiratoire et locomoteur. Pour l’appareil locomoteur, les atteintes tendineuses et ligamentaires sont majoritaires avec notamment les tendinites du fléchisseur superficiel du doigt et les desmites du suspenseur du boulet. Pour l’appareil respiratoire, les principales affections sont les hémorragies pulmonaires induites à l’exercice et les atteintes de nature infectieuse. Nous avons pu montrer que la météorologie et la nature de la piste ont une influence significative sur la survenue d’affections tendineuses et ligamentaires. De plus, les membres antérieurs sont davantage affectés que les membres postérieurs. D’autres éléments semblent également avoir une influence sur la survenue d’affections sans qu’aucune significativité n’ait pu être démontrée : le sens de la course, le sexe, l’âge, le manque d’expérience, les chutes, les échappées, les passages à la faute. Les entraineurs rapportent également qu’un effort inhabituel ou en inadéquation avec la conduite d’entrainement, le harnachement, la densité d’animaux présents lors des courses, le transport et la sécurité des infrastructures doivent être pris en compte si l’on souhaite minimiser les risques d’affections lors des courses. Ce travail préliminaire pourra être poursuivi de manière plus exhaustive mais peut d’ores et déjà être utile pour cibler les éléments sensibles lors des courses de trot en France.