Depuis le début des années 2000, les circuits de distribution alimentaire ont évolué, avec le développement des circuits courts et de l’e-commerce, entraînant dans certains cas l’expédition de produits alimentaires frais. Ainsi, en 2009, 47 sites internet commercialisaient des produits frais et surgelés, alors que cette étude en a recensé 185 en 2016, pratiquant l’expédition de denrées périssables. Parallèlement, l’augmentation des toxi-infections d’origine alimentaire en France, avec la prépondérance des intoxinations staphylococciques, des toxi-infections à Bacillus cereus et des salmonelloses, montre l’importance de maintenir la chaîne de froid tout au long de la filière allant de la production des aliments, à leur distribution au consommateur final. Cette étude s’est donc intéressée aux emballages isothermes réfrigérés utilisés dans le cadre de l’expédition de produits alimentaires frais. Elle a mis en évidence une grande variabilité des systèmes réfrigérés pouvant être utilisés, aussi bien dans leurs formes que dans leurs performances. Ainsi, bien que certains d’emballages isothermes puissent être utilisés selon des conditions précises, dont une charge eutectique suffisante, pour l’expédition de denrées périssables sur 24 heures, l’emploi de ces emballages pour des délais d’expéditions plus longs ne permettra souvent pas aux distributeurs de garantir leur obligation de résultats consistant à maintenir la température des produits dans des limites réglementaires, et est donc susceptible d’entraîner une augmentation du risque sanitaire pour le consommateur.