Les micro-organismes qui composent le microbiote digestif permettent la réalisation de nombreuses fonctions. Cependant, lors de dysbiose, l’équilibre entre l’hôte et ses micro-organisme est rompu. Il a ainsi été prouvé que le microbiote digestif intervient dans la pathogénie de nombreuses maladies et notamment des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, aussi bien chez l’Homme que chez le Chien. Or, ces maladies semblent toucher plus particulièrement certaines races canines. Afin de déterminer si le microbiote digestif est différent dans ces races et pourrait expliquer leur sensibilité aux entéropathies nous avons étudié le microbiote chez des chiens sains appartenant à des races prédisposées. Cette thèse présente la composition du microbiote fécal dans une race prédisposée aux entéropathies exsudatives, le Yorkshire Terrier, comparé à une race non prédisposée, le Berger Australien. Nous avons montré que le microbiote fécal du Yorkshire présente une diversité ? moindre que celui du Berger Australien. Il est par ailleurs plus riche en Bacteroidetes, Espilonbactéries et Protéobactéries et plus pauvre en Firmicutes. Des différences de composition sont également apparues à l’échelle des familles bactériennes. Nous avons observé une augmentation de la proportion des Bacteroidacées et des Fusobactériacées, une diminution de celle des Christensenellacées, des Peptococcacées, des Peptostreptococcacées, des Enterococcacées et des Enterobacteriacées chez les Yorkshire Terriers. Des recherches plus avancées sont néanmoins nécessaires pour déterminer si ce microbiote original peut expliquer la prédisposition de ces chiens aux entéropathies exsudatives.