Les bovins accomplissent des comportements alimentaires, reproducteurs, repos, locomoteur, de jeu, social ou encore maternel. En cas de maladie ou de douleur, les bovins modifient leur comportement. Ces modifications sont une réponse adaptative de l’organisme pour faire face à l’infection, mais résultent aussi d’un état de motivation. Le comportement est utilisé pour détecter précocement des signes de maladie, mais le comportement maternel n’a pas encore fait l’objet de telles études chez les bovins. Cette thèse avait pour objectif de faire un état des lieux des comportements des bovins et d’explorer la possibilité d’utiliser le comportement maternel en post-partum pour détecter précocement une maladie chez les bovins. La première partie de la thèse est une étude bibliographique décrivant le comportement des bovins. La deuxième partie est une étude expérimentale sur 17 vaches laitières afin de comprendre si la maladie affecte ou non le comportement maternel des bovins. Le comportement maternel et l’activité des vaches a été suivi pendant 48h post-partum chez 10 vaches saines et 7 vaches malades. Nous avons montré que les vaches malades étaient aussi maternelles que les vaches saines. Après le vêlage, les vaches malades priorisaient leur veau et les soins maternels à leur accorder plutôt que les comportements habituellement observés en cas de maladie (apathie, augmentation du temps de couchage…). Finalement, nos résultats suggèrent que la période post-vêlage n’est pas appropriée pour observer le comportement des vaches afin d’identifier si elles sont malades ou non. Le léchage du veau ne doit pas être considéré comme un élément de diagnostic, ni comme un indice précoce de détection de maladie, pour l’éleveur ou le vétérinaire. Cette étude devra être conduite à plus large échelle pour confirmer ces résultats préliminaires et étudier le comportement de tétée des veaux qui n’a pas pu être pris en compte ici.