Les papillomavirus infectent toutes les espèces domestiques ainsi que l’homme. A l’origine, principalement, de lésions cutanées et bénignes, ils sont parfois impliqués dans des maladies aux conséquences beaucoup plus lourdes, notamment en cas de processus tumoraux. Les bovins développent des papillomes cutanés suite à l’infection par des papillomavirus et constituent la seule espèce chez qui la spécificité, d’hôte et de tissu, des papillomavirus n’est pas respectée. Cette caractéristique en fait un modèle privilégié pour la recherche. Les vétérinaires praticiens ruraux sont confrontés aux papillomes cutanés au sein de leur clientèle et se trouvent généralement face à une absence de traitements spécifiques efficaces. Une enquête auprès de nos confrères a permis de mettre en lumière les conséquences des papillomes cutanés ainsi que la multiplicité des traitements entrepris. L’exérèse chirurgicale reste le traitement le plus efficace car d’emblée curatif même si, parfois, elle se révèle insuffisante ou trop lourde pour aboutir à la guérison de l’animal. L’utilisation de vaccins ou d’autovaccins est une perspective intéressante, pour l’heure non utilisée car interdite sur le plan législatif et sanitaire.