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Étude bibliographique et expérimentale de l'infection des hérissons d'Ile-de-France par A. phagocytophilum

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Thèse
H

Joannet, Cyanne

École nationale vétérinaire d'Alfort

2024

1 vol. (61 p.)

A-2024-078

Ixodes ricinus ; Anaplasma phagocytophilum ; Maladie transmise par les tiques ; Hérisson ; France

Cette thèse propose en première partie une étude bibliographique, qui s'interroge sur l'épidémiologie de la bactérie, ses vecteurs, les espèces réservoirs identifiées et les données déjà connues sur les hérissons. Dans une seconde partie, une étude a été menée, afin de déterminer les taux d'infection globaux et la distribution d'A. phagocytophilum chez les hérissons de notre échantillon d'Ile-de France. Nous avons regroupé les données des hérissons morts au Chuv-FS de l'EnvA. Au total, 1 074 hérissons ont été analysés de 2019 à 2023. Nous avons examiné des échantillons de rate, de peau et de sang. Le génome d'A. phagocytophilum a été détecté par qPCR TaqMan ciblant le gène msp2. Le taux d'infection par A. phagocytophilum est estimé à 9,2 % dans notre échantillon, entre 2021 et 2023, ce qui est inférieur au taux d'infection par A. phagocytophilum observé en Allemagne et bien inférieur aux taux observés dans les pays de l'Est. Cependant, ces valeurs ne sont pas réellement comparables du fait de la non-représentativité des échantillons étudiés. Puis, nous avons évalué les taux d'infection chez les hérissons par année, entre 2021 et 2023, et observé un pic (14,6 %) de ce dernier en 2022. Ceci pourrait être corrélé avec des conditions météorologiques propices à la prolifération des tiques. Le taux d'infection varie également entre les différents départements franciliens, cela étant peut-être en lien avec les biotopes qu'ils offrent. En effet, il est plus élevé dans les zones les moins urbanisées. De plus, nous avons observé un taux d'infection plus élevé chez les hérissons en âge de quitter le nid que chez les très jeunes. Ceci soulève l'hypothèse que les tiques puissent davantage les infecter en dehors du nid. Le taux d'infection est significativement plus élevé chez les hérissons qui ont dû être euthanasiés au Chuv-FS que chez ceux qui sont morts spontanément. L'une de nos hypothèses pour expliquer cela est que les hérissons les plus vulnérables sont plus facilement infectés. Bien que notre étude soutienne l'hypothèse selon laquelle les hérissons pourraient constituer un réservoir pour A. phagocytophilum, un typage génétique est nécessaire pour identifier les souches présentes.

Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04808409

Confidentialité : 2 ans jusqu'au 10/10/2026

Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)

N° de thèse : 078

Bibliogr. p. : 53-58

Titre anglais : Bibliographical and experimental study of European hedgehog infection in Ile-de-France by A. phagocytophilum

Résumé anglais : This thesis presents the current state of knowledge concerning the epidemiology of the A. phagocytophilum bacterium in hedgehogs, particularly in Europe. In the first part, a bibliographical study is presented, focusing on the epidemiology of the bacterium, its vectors, the reservoir species identified and the data already available on hedgehogs. In the second part, a study was carried out to determine the overall infection rates and distribution of A. phagocytophilum in hedgehogs in our sample. We pooled data from hedgehogs that had died at the EnvA's Chuv-FS. A total of 1,074 hedgehogs were analyzed from 2019 to 2023. We examined spleen, skin and blood samples. The A. phagocytophilum genome was detected by TaqMan qPCR targeting the msp2 gene. The rate of infection by A. phagocytophilum is estimated at 9.2% in our sample, between 2021 and 2023, which is lower than the rate of infection by A. phagocytophilum observed in Germany and much lower than the rates observed in Eastern European countries. However, these values are not comparable due to the non-representativeness of the samples studied. We then assessed the infection rates in hedgehogs by year, between 2021 and 2023, and observed a peak (14.6%) in the latter in 2022. This could be correlated with weather conditions conducive to tick proliferation. The infection rates also vary between the different departments in the Ile-de-France region, perhaps reflecting the biotopes they offer. Infection rates are higher in less urbanized areas. In addition, we observed a higher infection rate in nesting-age hedgehogs than in very young hedgehogs. This raises the hypothesis that ticks are more likely to infect hedgehogs outside the nest. The infection rate was significantly higher in hedgehogs that had to be euthanized at the Chuv-FS than in those that died spontaneously. One of our hypotheses to explain this is that the most vulnerable hedgehogs are more easily infected. Although our study supports the hypothesis that hedgehogs may be a reservoir for A. phagocytophilum, genetic typing should be performed to further identify the strains found in this study.

Mots-clés anglais : Anaplasma phagocytophilum; France; Ixodes ricinus; Tick-born disease; European hedgehog

Directeur de Thèse : Deshuillers, Pierre

Assesseur / Examinateur : Arné, Pascal

Type de fond : Fonds contemporain

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