Les lévriers constituent le groupe 10 de la Fédération Cynologique Internationale. Leurs attributs sont le résultat d'une évolution au fil des époques. Historiquement utilisés pour la chasse à vue, ils pratiquent aujourd'hui la course. On distingue deux disciplines : le racing ou course sur cynodrome et le coursing ou poursuite à vue sur leurre. Mais depuis plusieurs années la pratique des courses de lévriers dans le monde connaît un déclin du fait des dérives engendrées par l'industrie du divertissement : élevage intensif, dopage, abattage des chiens pas assez performants. En France les paris mutuels ont été interdits en 2020, mais cette interdiction ne fait pas l'unanimité. Les défenseurs des courses avancent des arguments en faveur du bien-être des chiens. Le bien-être animal est une préoccupation grandissante de la société actuelle. Sa définition évolue à mesure que les connaissances en éthologie progressent. Le respect des cinq libertés fondamentales est un prérequis mais ne suffit pas. Il est important de prendre en compte la perception de l'animal en s'intéressant à ses émotions et aux comportements qu'il produit en réponse à des besoins. Les conditions de participation aux courses sont strictes et la pratique est encadrée par des règlements internationaux qui garantissent la santé et la sécurité des participants. Cependant, il existe des affections spécifiques aux lévriers de courses, notamment des atteintes musculosquelettiques et des troubles métaboliques. Au regard de ces informations, une étude descriptive au moyen d'un questionnaire adressé aux propriétaires de lévriers de course en France a été menée afin d'évaluer leurs motivations, la fréquence des affections rencontrées ainsi que l'impact de l'interdiction des paris mutuels sur le bien-être des lévriers de course. Il en ressort qu'en France, la pratique est amateure et non professionnelle et le bien-être des chiens est au cœur des préoccupations des propriétaires. Les maladies ou accidents sont rares et la plupart du temps sans conséquences graves pour l'animal. De plus, il semblerait que l'interdiction des paris depuis 2020 ait accéléré le déclin de la pratique donnant moins d'occasions de courir à des chiens qui en ont naturellement besoin.

Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04415487v1/file/A-2023-122.pdf

Téléchargeable : Oui

N° de thèse : 122

Bibliogr. p. : 67-71

Titre anglais : The practice of sighthound racing in France : history and inventory in terms of animal protection

Résumé anglais : Sighthounds belong to group 10 of the Fédération Cynologique Internationale. Their characteristics are a result of their evolution over time. Anciently used for sight hunting, they are now used for racing. Two main disciplines exist: racing and coursing. However, for several years now, sighthound racing worldwide has been in decline due to the abuses of the entertainment industry: intensive breeding, doping and slaughtering of under-performing dogs. In France, betting was banned in 2020, but this ban triggered some controversy. Defenders of sighthound races put forward arguments in favour of dog welfare. Animal welfare is a growing concern in today's society. Its definition is evolving as knowledge of ethology progresses. Respect for the five fundamental freedoms is a prerequisite, but it is not enough. It is important to take into account the animal's perception by looking at its emotions and the behaviour it produces in response to its needs. The conditions for taking part in races are strict and the practice is governed by international regulations that guarantee the health and safety of participants. However, there are some specific diseases of racing dogs, including musculoskeletal and metabolic disorders. In the light of these informations, a descriptive study using a questionnaire sent to owners of racing sighthounds in France was carried out in order to assess their motivations on practicing this sport, to find out the frequency of diseases encountered and to evaluate the impact of the ban of betting on the welfare of racing sighthounds. The results show that in France, the practice is not professional, and the owners' main concern is the welfare of their dogs. Illnesses or accidents are rare and they have no serious consequences for the animal in most cases. In addition, it would appear that the ban on betting which was implemented in 2020 has accelerated the decline of racing in France, giving dogs that naturally need to run fewer opportunities to do so.

Mots-clés anglais : Welfare ; Sighthound racing ; Greyhound ; Animal protection ; Whippet

Directeur de Thèse : Gilbert, Caroline

Assesseur / Examinateur : Fontbonne, Alain

Type de fond : Fonds contemporain