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Une étude préliminaire de l'impact des chiens sur une population de grands hapalémurs (Prolemur simus) : un exemple de conflit entre carnivores domestiques et faune sauvage ?

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Thèse
H

Niel, Tristan

École nationale vétérinaire d'Alfort

2023

1 vol. (102 p.)

A-2023-124

Lémurien ; Chien ; Relation interspécifique ; Impact ; Faune sauvage ; Carnivore domestique ; Madagascar

Les carnivores domestiques, et plus particulièrement les chiens, représentent l'une des menaces majeures pour la biodiversité à l'échelle mondiale. À Madagascar, de nombreuses études ont déjà montré l'impact de ces animaux sur la faune locale, notamment sur les carnivores endémiques, les oiseaux et les lémuriens. Dans les forêts secondaires de bambous dégradées présentes autour du village de Vohitrarivo, où vivent des populations de grands hapalémurs suivies par l'association Helpsimus, la question de la menace « chiens » s'est donc posée. Une étude centrée sur 5 points, chacun correspondant à une prédiction de perturbation que l'on s'attendrait à retrouver chez des animaux soumis à un risque, a été mise en place. En premier lieu, le suivi focal d'un groupe considéré comme fortement perturbé par la présence des chiens a permis de révéler un changement dans les comportements des lémuriens lors de rencontres interspécifiques, mais que ces événements restaient exceptionnels sur une échelle temporelle quotidienne. Le suivi par colliers GPS et camera-traps a montré une présence très faible des chiens sur le domaine vital des grands hapalémurs et peu de rencontres entre les deux espèces. Enfin, des analyses coprologiques n'ont pas révélé de parasites communs entre les chiens et les lémuriens et ont donc invalidé l'hypothèse d'une pression parasitaire exercée par les premiers sur les seconds. La prévalence et l'intensité parasitaire étaient également significativement plus faibles chez les grands hapalémurs que chez les chiens. Les résultats de cette étude pré liminaire réalisée sur un unique groupe indiqueraient alors que la menace des chiens sur les populations de grands hapalémurs ne prévoit pas les changements attendus sous l'hypothèse d'une « forte perturbation » et qu'elle est donc acceptable. La perturbation « chiens » se cantonnerait à des événements très ponctuels mais intenses, et aucune mesure majeure ne devrait ainsi être prise à l'égard des chiens dans les villages autour de la zone d'étude, d'autant plus qu'une enquête par questionnaire a montré que la majorité des villageois interrogés étaient favorables à la présence des chiens et les considéraient comme utiles.

Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04416776v1/file/A-2023-124.pdf

Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)

N° de thèse : 124

Bibliogr. p. : 85-91

Titre anglais : A preliminary study of the impact of dogs on a population of greater bamboo lemur (Prolemur simus) : an example of conflict between domestic carnivores and wild fauna ?

Résumé anglais : Domestic carnivores, and more particularly dogs, represent one of the major threats to biodiversity on a global scale. In Madagascar, numerous studies have already shown the impact of these animals on the local fauna, in particular on endemic carnivores, birds and lemurs. In the degraded secondary bamboo forests around the village of Vohitrarivo, where populations of greater bamboo lemurs, monitored by the Helpsimus association, live, the question of the dog's threat has therefore arisen. A study centered on 5 points, each corresponding to a prediction of disturbance that one would expect to find in animals subjected to such a risk, was set up. First, the focal monitoring of a group considered to be highly disturbed by the presence of dogs revealed a change in the behavior of lemurs during interspecific encounters, but that these events remained exceptional on a daily time scale. Monitoring by GPS collars and camera-traps showed a very low presence of dogs in the home range of the greater bamboo lemurs and few encounters between the two species. Finally, coprological analyzes did not reveal any common parasites between dogs and lemurs and therefore invalidated the hypothesis of parasitic pressure exerted by the former on the latter. Parasite prevalence and intensity were also significantly lower in greater bamboo lemurs than in dogs. The results of this preliminary study carried out on a single group would then indicate that the threat of dogs on populations of greater bamboo lemurs does not predict the changes expected under the hypothesis of a "strong disturbance" and that it is therefore acceptable. The 'dog' disturbance would be confined to very occasional but intense events, and no major measures should therefore be taken with regard to dogs in the villages around the study area, especially since a questionnaire survey has shown that the majority of the villagers interviewed were in favor of the presence of dogs and considered them useful.

Mots-clés anglais : Intersprecific relationship ; Dog ; Bambou lemur ; Throut ; Focal sampling ; Madagascar ; Conservatioin ; Ethoecology

En ligne : Oui

Directeur de Thèse : Arné, Pascal

Assesseur / Examinateur : Jouvion, Grégory

Type de fond : Fonds contemporain


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