La pérennité des vautours en France est tributaire de la disponibilité et de l'accessibilité aux ressources alimentaires, principalement constituées de carcasses d'ongulés domestiques. Mais avec les changements de l'agriculture moderne, le nombre de carcasses laissées à leur disposition est de plus en plus restreint et sont susceptibles d'être issus d'animaux traités avec des médicaments vétérinaires avant leur décès. L'objectif de ce travail est de faire un point sur les principaux médicaments utilisés en médecine vétérinaire chez les ruminants et leurs propriétés toxicologiques (anti-inflammatoires non stéroïdiens, antibiotiques et euthanasiants) afin d'en déduire les risques sanitaires possibles pour ces oiseaux sauvages qui consomment leurs cadavres. Il permet également d'apporter des éléments objectifs de gestion des cadavres d'animaux domestiques pour le soutien des populations menacées de nécrophages en France.