Depuis la découverte de lettres piégées à l'anthrax en 2001 aux Etats-Unis, de nombreux pays considèrent le bioterrorisme comme une menace réelle. Les maladies potentiellement utilisables à des fins bioterroristes sont le plus souvent communes à l'Homme et à l'animal. Or, des animaux sentinelles permettent, dans certaines situations de mettre en évidence un risque sanitaire d'origine terroriste pour l'Homme. Ces animaux peuvent servir d'indicateurs d'effet, d'exposition ou de propagation. Nous avons recherché l'existence de telles espèces animales pour chaque catégorie d'agents pathogènes utilisables lors d'attaque bioterroriste (bactéries, virus, protozoaires, rickettsies et toxines). Il résulte de cette étude des arguments en faveur de la prévention du bioterrorisme par le suivi sanitaire d'animaux potentiellement sentinelles. L'étude présentée ici nous montre l'intérêt pour les praticiens vétérinaires de renforcer leurs connaissances des différents agents pathogènes utilisables lors d'actes délibérés et des animaux sentinelles correspondants. L'objectif final est de créer des réseaux de surveillance vétérinaire reliés aux structures médicales de prévention du bioterrorisme (plan BIOTOX) existant sur notre territoire.