L'endurance est probablement la discipline équestre qui implique le plus le vétérinaire, via l'entrainement, les contrôles d'identité et sanitaires sur le terrain, et les soins d'urgence aux chevaux. Le cheval concourant sur de longues distances, par l'effort très particulier qu'il fournit, est exposé à des désordres métaboliques et locomoteurs, que le praticien doit identifier en quelques minutes. L'hyperthermie et la déshydratation sont à l'origine de la plupart des affections métaboliques. Les sols très variés prédisposent le cheval d'endurance aux contusions de pied, crevasses, synovites, tendinites et desmites, entésopathies, à l'arthrose, à la fourbure et aux sésamoïdites. Le contrôle vétérinaire est au coeur de la discipline, garantissant que la course se déroule dans le respect du bien-être animal. Afin d'aider le praticien, plusieurs équipes ont étudié les facteurs de risque associés à l'élimination des couples. Cette étude s'inscrit dans la continuité des précédentes, avec l'analyse de plus de quatre mille participations en courses françaises, de 120 à 160 km, entre 2004 et 2007. Notre étude met en évidence que l'âge, le sexe, et la durée de repos du cheval entre deux courses de niveau Elite, ont une liaison significative avec le succès du couple. Par ailleurs, le temps d'entrée au vet-gate s'impose à nouveau comme critère prédictif de l'élimination du couple, quand celui-ci met plus de 10 minutes à entrer dans l'aire de contrôle. La température ambiante le jour de l'épreuve, et l'avancée de la saison d'endurance influencent également de façon significative la présence à l'arrivée des couples. La cause de l'élimination des concurrents s'avère dépendre de l'étape de la course, de l'âge des chevaux, et de l'expérience des cavaliers. Cette étude ouvre la voie à de futurs changements dans les contrôles vétérinaires ou dans l'entrainement de l'athlète équin.