Nous avons tout d'abord exposé les données anatomiques et physiologiques montrant que les yeux du taureau, peu mobiles, disposés latéralement, permettent un champ visuel très large mais une vision binoculaire réduite. De plus, il possède une perception immédiate des mouvements, une accomodation faible mais toutefois une capacité à discerner les formes ainsi qu'une faculté à percevoir les couleurs. Nous avons pu également mettre fin à la polémique sur la taille du cône de non vision, ainsi que sur l'excitation par le rouge. Nous avons montré enfin que tout au long du combat, le comportement du taureau est étroitement lié à l'état de sa vision. Ainsi, lors d'une passe, la technique du toréo est basée sur l'importance de la perception des mouvements par le taureau. Donc toute anomalie visuelle rendra la tache du toréro extrèment difficile voire impossible. Ainsi la vue du taureau, qui n'est pas parfaite, reste le sens le plus important lors d'une corrida.