La forte prévalence des résistances helminthiques aux benzimidazoles dans les élevages caprins laitiers français exploitant le pâturage oblige à envisager des schémas de contrôle des helminthoses intégrant des méthodes alternatives non chimiques telles que la biologique. L'auteur a testé une méthode de contrôle biologique reposant sur l'administration orale de spores du champignon nématophage Duddingtonia flagrans. Nous avons évalué son efficacité à la dose de 500 000 spores/kg PV, en conditions semi-expérimentales, sur 2 nématodes majeurs de la chèvre : Teladorsagia circumcincta et M. capillaris. Une réduction du développement de larves infestantes de T. circumcincta variant de 84 à 90% a été obtenue. Aucune réduction significative du nombre de larves 1 de Muellerius capillaris n'a été constatée, ces larves ont tout de même montré une capacité d'infestation réduite lors de leur mise en contact avec leurs hôtes intermédiaires. Ces résultats encouragent à poursuivre les études en vue d'une application commerciale de cette méthode.