Cette étude prospective de 104 otites externes chroniques bactériennes canines a permis d’identifier les cinq principales bactéries impliquées : Staphylococcus pseudintermedius, Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium sp., Streptococcus canis et Proteus mirabilis. Des antibiorésistances sont fréquemment observées pour les bacilles dont P. aeruginosa d’où un enjeu potentiel en termes de santé publique. Deux profils sont mis en évidence : l’otite érythémato-cérumineuse avec OTIS-3 faible à modéré, aucun traitement antérieur et surpopulation bactérienne de coques (essentiellement S. pseudintermedius) ; l’otite suppurée avec OTIS-3 élevé, plusieurs traitements antibiotiques antérieurs et réaction inflammatoire avec granulocytes neutrophiles et bacilles (essentiellement P. aeruginosa). Lors d’atteinte bilatérale, chaque oreille doit être considérée séparément d’un point de vue bactériologique. Outre la gestion des facteurs prédisposants, primaires et perpétuants, cette étude révèle l’importance d’un usage raisonné des antibiotiques et la réalisation d’une identification bactérienne avec antibiogramme.