Cette étude portait sur la recherche de résistances aux benzimidazoles dans un échantillon de 20 élevages du Grand Ouest. Dans certains pays du monde, notamment la Nouvelle Zélande, le Brésil et l’Argentine, il existe de nombreux signalements de résistances aux anthelminthiques modernes chez les bovins. Des résistances aux lactones macrocycliques ont été mises en évidence en Europe. Très peu de données existent en Europe et aucune en France sur les résistances aux benzimidazoles. Pour rechercher des résistances aux benzimidazoles, des tests d’inhibition d’éclosion des œufs et des PCR sur les codons 167, 198 et 200 de l’isotype 1 de la ?-tubuline ont été réalisés sur des prélèvements de bouses. Associé à cette recherche, une identification des larves de stade 3 a été réalisée sur chaque prélèvement analysé. Sur tous les prélèvements analysés, aucun n’a révélé de suspicion de résistance aux benzimidazoles que ce soit par test d’inhibition d’éclosion des œufs ou par pyroséquençage. Le parasite le plus largement isolé était Cooperia sp., suivi d’Ostertagia ostertagi. Dans le Grand Ouest de France, les strongles digestifs de bovins sont sensibles aux benzimidazoles, c’est une famille de molécules qui peut être utilisée en alternative aux lactones macrocycliques dans des élevages où des résistances aux autres anthelminthiques ont été trouvées.