Les strongyloses des ruminants domestiques en France comptent encore parmi les affections importantes dans la gestion d’élevage, qu’elles soient cliniques ou subcliniques. La menace de la résistance des strongles aux anthelminthiques fait changer les habitudes un peu partout dans le monde, et en France, où on observe le passage de molécules de synthèse perdant en efficacité vers une gestion plus raisonnée : gestion poussée des pâturages, génétique contrôlée, phytothérapie, lutte biologique. Notre étude expérimentale visait à brosser un portrait des pratiques d’élevages de bovins, ovins et caprins de l’ouest lyonnais, et à tester in vitro la résistance au thiabendazole, à l’ivermectine et au tétramisole des strongles récoltés dans ces élevages. L’enquête sur les pratiques a révélé une situation plutôt classique. L’élaboration de notre test in vitro a été longue et peu fructueuse, aboutissant à un test de développement larvaire (LDA) fonctionnel mais imparfait. Seuls quelques tests ont pu être finalisés et leurs résultats interprétés. Devant le faible effectif échantillonné et les résultats des tests, il nous a été difficile d’émettre une conclusion concernant les résistances des strongles des élevages testés. Une amélioration future de ce test pourrait permettre d’obtenir de meilleurs résultats même s’il convient de préciser que les moyens humains et matériels nécessaires limitent son utilisation en clientèle rurale. Des tests plus triviaux comme le FECRT restent encore l’alternative la plus facile à proposer.