De nombreuses méthodes existent pour identifier l'étiologie des mammites, chacune ayant ses avantages et inconvénients. Parmi celles-ci, la bactériologie à la ferme (OFC) se distingue comme une nouvelle approche permettant directement à l'éleveur de mieux gérer les mammites. Elle favorise la mise en place d'un traitement sélectif des mammites non sévères en lactation, ciblant les vaches ayant de bonnes chances de guérison, après analyse bactériologique préalable. Ce traitement, ajusté selon le pathogène responsable, pourrait permettre de réduire l'usage d'antibiotiques sans nuire à la santé mammaire. Cette étude, dans les conditions réelles d'une exploitation laitière française, a permis d'analyser 411 cas de mammites sur 5 années. Il a été évalué l'utilisation de l'OFC sur 411 bovins, répartis en deux groupes : « Avant OFC » (233 bovins) et « Après OFC » (335 bovins), l'installation de l'OFC en juin 2021 servant de point de comparaison. L'OFC a permis une réduction moyenne de 28,8% de l'utilisation des antibiotiques, avec des variations : -20,45% en termes d'exposition, -35% en fréquence, et -30,90% en quantité. Les indicateurs de santé mammaire n'ont pas montré de dégradation malgré la réduction d'antibiotiques. Cependant, l'observance du protocole de soin des mammites a été jugée moyenne, en raison d'une adaptation insuffisante aux agents pathogènes identifiés, entraînant un doublement des rechutes à court et long terme, comparé à une stricte application du traitement sélectif. Les résultats confirment le potentiel de l'OFC pour réduire les traitements antibiotiques, tout en soulignant l'importance de l'accompagnement pour maximiser l'observance des recommandations.

Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04826968

Téléchargeable : Oui

N° de thèse : 084

Bibliographie : 100

Type de fond : Fonds dématérialisé

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