La néosporose est aujourd’hui une maladie abortive bovine majeure, ayant des conséquences économiques à l’échelle mondiale. Actuellement, les GDS (groupement de défense sanitaire) mettent en place des plans de maîtrise afin de dépister les vaches contaminées en vue de les réformer car elles risquent de transmettre l’infection à leur progéniture. Mais, la réforme de l’ensemble des vaches contaminées dans les troupeaux fortement infectés n’est pas économiquement viable. L’objectif de cette étude est de vérifier l’hypothèse selon laquelle les vaches ne présentant pas toutes le même risque de transmette la néosporose à leur progéniture en élevages infectés et de trouver des critères permettant de les identifier. L’analyse a porté sur 63 élevages, représentant 15 358 résultats d’analyses sérologiques effectuées au laboratoire départemental de la Mayenne. Les bovins ayant un risque accru de transmettre Neospora caninum se distinguent par un résultat positif, quantitativement élevé, stable dans le temps. Une série abortive avec des résultats positifs précédant le dépistage sérologique du troupeau oriente vers un risque minoré des vaches à transmettre le parasite à la descendance. Il est donc conseillé aux éleveurs de dépister la néosporose sur tous les avortements et d’effectuer un dépistage sérologique exhaustif et régulier des bovins de plus de 12 mois. Il semblerait possible de discriminer les vaches ayant un risque de transmettre la néosporose, à l’aide des résultats d’analyses sérologiques. Cependant, cela doit être confirmé sur une plus grande base de données car, dans notre étude, la sensibilité et la spécificité sont trop faibles pour être utilisées sur le terrain.