Le lévrier est présent dans l'art en Asie et en Afrique depuis les époques les plus reculées. En Europe, ses premières apparitions datent du début de notre ère. On le trouve dans les mosaïques, les statues et l'art mobilier. Au Moyen Age, se développent la tapisserie, la miniature et la peinture. Le lévrier y est très souvent évoqué notamment au quatorzième siècle. Dans ces différents domaines, il est d'abord un chien de chasse très recherché puis peu à peu un chien de compagnie apprécié des dames et des seigneurs. C'est aussi une des figures les plus estimées dans l'héraldique. Il symbolise le courage et la force. Sa morphologie évolue peu: il est fin et élancé, de taille petite à grande. A partir de la Renaissance jusqu'au dix neuvième siècle, il figure dans la majorité des courants picturaux. Il est auprès des chasseurs, des dieux antiques ou des gens aisés. Il est parfois représenté seul. Son aspect général est toujours le même mais on distingue différentes variétés proches des races actuelles. Au vingtième siècle, les productions artistiques se diversifient. Le collage, l'affiche, la publicité et le dessin sont en pleine expansion. La présence du lévrier y est incontestable. Les races sont alors bien définies et apportent aux artistes des arguments qui leur sont propres. Le greyhound et le whippet représentent la rapidité et l'élégance masculine, le barzoï et le lévrier afghan le raffinement et la féminité.[-]