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La perte de substance osseuse fait partie des complications majeures les plus fréquentes des fractures d'origine traumatique. Elle peut être la conséquence d'un défaut de stabilisation, de réduction ou de la présence d'un foyer infectieux au sein d'une fracture. Le traitement du défaut osseux résultant a pour objectif la conservation de la motricité fonctionnelle du membre affecté. Cependant à l'heure actuelle aucune technique proposée en médecine vétérinaire ne semble apporter des résultats satisfaisants, en particulier sur des pertes de substance osseuse de taille critique. Alain-Charles Masquelet a développé une technique chirurgicale de reconstruction de grandes pertes de substance osseuse des os long en deux temps. Le principe de cette technique repose dans un premier temps sur l'induction d'une membrane biologique autour du défaut osseux à combler. Puis, dans un second temps, sur le comblement de la cavité délimitée par cette membrane par une autogreffe osseuse. Cette technique ayant présenté de bons résultats chez l'homme, elle a été appliquée par la suite à des modèles animaux de grande taille puis, à partir de 2003, sur des carnivores domestiques admis au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d'Alfort (ChuvA). L'objectif de cette étude était d'évaluer de manière rétrospective l'intérêt de cette technique dans la prise en charge chirurgicale des ostéomyélites et des pseudarthroses d'origine traumatique résultant en une grande perte de substance osseuse appendiculaire chez le chien et le chat. L'application de la technique sur 7 animaux admis au ChuvA a permis de documenter une cicatrisation osseuse complète dans 2 cas, une amélioration fonctionnelle dans tous les cas, l'éradication d'un foyer d'ostéomyélite dans 2 cas sur 5 et la conservation de leur membre et de sa fonctionnalité pour tous les cas traités, en évitant ainsi une éventuelle amputation. L'application de la technique a tout de même été assortie d'un taux non négligeable de complications et l'étude a été réalisée sur un faible nombre de cas dont le suivi précis n'a pas été respecté. Les résultats obtenus ouvrent tout de même la perspective du développement de cette technique en médecine vétérinaire dans le traitement des grandes pertes de substance osseuse d'origine traumatique chez les chiens et les chats.
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La perte de substance osseuse fait partie des complications majeures les plus fréquentes des fractures d'origine traumatique. Elle peut être la conséquence d'un défaut de stabilisation, de réduction ou de la présence d'un foyer infectieux au sein d'une fracture. Le traitement du défaut osseux résultant a pour objectif la conservation de la motricité fonctionnelle du membre affecté. Cependant à l'heure actuelle aucune technique proposée en ...
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