Cette étude portant sur les modifications biologiques chez les chats lors d'obstruction urétrale a pour but de déterminer l'intérêt diagnostic et pronostic de la mesure des électrolytes urinaires (UNa+, UK+, UCl-) et du TAU (trou anionique urinaire), couplée aux analyses biochimiques et urinaires standard. 40 chats atteints d'obstruction urétrale et 40 chats sains constituant la population témoin ont été inclus dans cette étude. L'obésité (NEC > 6/9) est un facteur de risque de survenue mais aussi de récidive de OUF. Seuls 22% (n = 9/40) des chats OUF sont en hyperkaliémie et 5% d'entre eux sont en hyperkaliémie sévère (> 8 mmol/L), et ces 9 chats sont tous en acidose métabolique. Cette étude montre une corrélation positive entre l'hyperglycémie à l'admission et le développement d'une azotémie rénale ainsi que d'une hyperkaliémie. De façon surprenante, nous avons mis en évidence une densité urinaire plus basse dans le lot de chats OUF par rapport à notre population témoin. Les électrolytes urinaires mesurés (UNa+, UK+, UCl-) et les TAU calculés sont significativement différents entre nos deux lots. Les chats OUF en IRA ont une mesure d'UCl- plus basse que chez les chats OUF sans azotémie et chez les chats du lot témoin. Dans notre étude, le TAU (permettant de mesurer indirectement l'ammoniurie) est positif chez 87,5% des chats en acidose métabolique hyperchlorémique et est donc révélateur d'une réponse rénale compensatrice inadaptée compatible avec des lésions tubulaires rénales.[-]