Les élevages laitiers français sont touchés par les boiteries des vaches qui sont la 3ème maladie d'élevage la plus importante. Les boiteries ont des impacts techniques et économiques. Deux moyens de prévention existent : le parage et le pédiluve, qui ont une efficacité modérée et sont coûteux. La simulation d'élevages, à l'aide du DHM, nous a permis de savoir que la prévention des boiteries est rentable sous certaines conditions sanitaires initiales des élevages. Avec 30 % de vaches boiteuses et une proportion équilibrée en boiteries infectieuses et non infectieuses, le parage du troupeau 2 fois par an est le plus rentable avec un excédent de marge brute de 2 857 euros par an pour l'élevage et par rapport à l'élevage de référence. Cela résulte d'une augmentation des produits qui compensent largement les charges. La prévalence des boiteries diminue de 58 %, la production laitière augmente de 127 litres par vache présente et par an et le taux de vaches de réforme ou morte pour boiterie diminue de 40 %. Avec une prévalence de boiteries totales de 30 % et une prédominance des boiteries non infectieuses (75 %), lorsque les vaches sont parées 2 fois par an, l'excédent de marge brute atteint 3830 euros par an et par rapport à l'élevage de référence. Par contre, lorsque la prévalence des boiteries totales reste 30 % mais que les boiteries infectieuses prédominent (75 %), ou que la prévalence totale des boiteries est de 10 %, la prévention des boiteries n'est plus rentable. Aucune des modalités de prévention des boiteries n'a d'excédent de marge brute par rapport à l'élevage de référence.[-]