Le potassium est le cation le plus abondant du milieu intracellulaire chez les mammifères. Il est indispensable au maintien du potentiel de membrane et les variations de sa concentration sanguine en dehors des valeurs de référence entraîne des conséquences pour l'organisme, notamment musculaires et cardiaques. L'hypokaliémie est la conséquence d'un défaut d'apport, d'une augmentation de l'excrétion rénale ou digestive et/ou d'une translocation trop importante du potassium du milieu extracellulaire vers le milieu intracellulaire. Cette étude porte sur 113 chats ayant présenté un premier épisode d'hypokaliémie significative entre 2020 et 2021. On observe une corrélation entre hypokaliémie sévère, jeune âge et maigreur. Les symptômes les plus souvent rapportés sont l'abattement, l'anorexie et les vomissements et l'hypokaliémie modérée à sévère est corrélée négativement à l'absence de symptômes. Les examens complémentaires les plus fréquemment réalisés sont les examens sanguins (ionogramme et biochimie notamment). Le diagnostic le plus fréquemment établi est la maladie rénale chronique. Une hypokaliémie modérée à sévère semble négativement corrélée aux affections du bas appareil urinaire, aux maladies digestives chroniques et à l'absence de diagnostic et positivement aux hépatopathies. Une hypokaliémie sévère, plus spécifiquement, semble corrélée au diabète sucré, au diabète acido-cétosique et aux pancréatites. Une hypokaliémie modérée semble corrélée à l'hyperthyroïdie, aux gastro-entérites aiguës, aux myocardiopathies hypertrophiques, à l'hypertension artérielle systémique et à l'hyperaldostéronisme primaire.[-]