Le Chat domestique Felis catus démontre une aptitude irrévocable pour la prédation, comportement hérité de son ancêtre sauvage et préservé durant sa domestication. Son caractère indépendant mais affectueux en fait le premier animal de compagnie au Monde et il est aujourd'hui réparti sur l'intégralité des continents. Son activité de chasse, décorrélée de la faim, extrêmement efficace et parfois intense à l'échelle individuelle, est exercée par l'ensemble des catégories de chats existantes (familier, de quartier et haret). Au sein d'environnements variés, ce félin possède des effets écologiques sur de très nombreuses espèces sauvages, qui appartiennent à son vaste spectre de proies ou bien qui sont indirectement impactées par sa présence (compétition pour la nourriture ou l'habitat, hybridation, transmission de pathogènes). Citée parmi les espèces exotiques envahissantes les plus dangereuses pour la biodiversité, Felis catus participe au déclin de populations diverses à des échelles locales, aboutissant à une préoccupation grandissante des scientifiques de la Conservation vis-à-vis de ce prédateur. Les centres de sauvegarde représentent un rempart aux dommages causés par les activités humaines sur la faune sauvage, parmi lesquels la prédation féline peut être incluse. Cette thèse étudie les admissions d'animaux en centres de sauvegarde LPO, notamment l'ampleur de l'influence du Chat en tant que motif d'accueil, et tente d'établir un profil des victimes de chats rapportées. Ce travail aspire à la sensibilisation du grand public ainsi que la mise en place de procédures en centre de sauvegarde adaptées aux victimes de prédation féline.[-]