Plus souvent connus sous les termes de « Perruches » ou de « Perroquets », les Psittaciformes sont de plus en plus populaires auprès des particuliers comme animal de compagnie. La nature des toxiques potentiels est très diversifiée puisque d'une part les Psittaciformes ont un caractère curieux et destructeur et d'autre part leur environnement ne se limite généralement plus à leur cage. L'analyse conjointe de la base de données du CAPAE-Ouest et des consultations du service NAC du CHV Frégis permet d'identifier les toxiques les plus souvent en jeu dans leur quotidien et en particulier ceux justifiant une consultation vétérinaire. Le ruban anti mouche et les plantes sont les toxiques les plus fréquents pour les cas du CAPAE-Ouest alors que se sont les métaux qui sont le plus souvent suspectés lors des consultations du CHV Frégis. Les toxiques volatils ou les plantes occupent une place importante dans la toxicologie des Psittaciformes. Des intoxications aux pesticides ou à d'autres produits domestiques ont été rapportées de façon plus anecdotique. Généralement, les signes cliniques en lien avec une intoxication sont d'ordre digestif ou neurologique et sont assez peu spécifiques. Le traitement est le plus souvent symptomatique et éliminatoire même s'il existe certains antidotes incontournables comme les chélateurs des métaux. Le rôle du vétérinaire est non seulement de prendre en charge au mieux un animal victime d'une intoxication mais, de plus en plus, de sensibiliser et de prévenir le propriétaire sur les sources potentielles d'intoxication dans l'environnement de l'oiseau.[-]