L'objectif de cette étude est de faire un état des lieux des différents systèmes d'abreuvement présents dans les cheptels ovins lait en Aveyron et d'étudier leur impact. La première partie de cette étude dresse les différentes données actuelles sur l'abreuvement des brebis avec notamment le rôle physiologique de l'eau, les besoins en eau et les différents facteurs influençant l'abreuvement. Les impacts cliniques d'un déficit en abreuvement sont également présentés particulièrement l'effet sur la production laitière, source de revenu pour ces cheptels ovins lait. La partie expérimentale porte sur l'apport d'eau en matière de respect des recommandations, la qualité de l'eau ainsi que l'état d'hydratation des brebis via différentes analyses dont la densité urinaire. Cette étude a été réalisée sur 35 élevages localisés en Aveyron et possédant des brebis laitières de race Lacaune. Les résultats ont permis de montrer que l'état d'hydratation des brebis étudiées n'était pas suffisant : 49% des élevages avaient plus de la moitié des valeurs de densité urinaire (DU) mesurées supérieures aux normes. La capacité d'abreuvement seule n'est pas un indicateur suffisant pour inférer sur l'état d'abreuvement. D'autres facteurs sont importants à prendre en compte à savoir le type d'abreuvoirs, le débit, la propreté, la hauteur de l'abreuvoir, la disposition, la présence de courants parasites... L'étude a également montré que l'accès à des abreuvoirs de type pipettes uniquement étaient associés à des DU plus élevées. Pour finir, cette étude a permis de créer une nouvelle grille d'évaluation de l'état d'hydratation des brebis grâce notamment à la mesure du taux de BRIX dans les urines via un réfractomètre adapté.[-]