Environ un foyer français sur deux possède un animal de compagnie. Aujourd'hui considérés comme des membres à part entière du foyer, le bien-être des chiens et chats de compagnie est une préoccupation centrale pour les propriétaires, en particulier grâce à l'apport d'un aliment adapté à leurs besoins. Le vétérinaire, non reconnu comme expert en nutrition animale par certains propriétaires, peine à trouver sa place de conseiller en alimentation. Ainsi, les sites internet et ouvrages de vulgarisation sont des sources privilégiées d'informations pour les novices. Or, ce travail de lecture critique démontre que certains auteurs diffusent des informations erronées, incomplètes ou ambiguës. Les aliments commerciaux ainsi vivement critiqués, sont pourtant le fruit de procédés industriels aboutis et sont rigoureusement encadrés par des règlementations de l'Union Européenne, en étroite collaboration avec les autorités de santé publique. De plus, certains industriels se soumettent aux recommandations des fédérations de fabricants d'aliment ainsi qu'à des contrôles réguliers sur leurs produits finis, gage de qualité et de sécurité. Par ailleurs, alors que plusieurs ouvrages de vulgarisation avancent que les chiens et chats sont physiologiquement incapables d'assimiler les aliments commerciaux, de récentes études prouvent le contraire. De même, les aliments haut de gamme sont disculpés par les travaux scientifiques dans le développement des pathologies chroniques. Le vétérinaire doit alors démanteler ces fausses idées pour regagner sa légitimité d'expert en nutrition animale, en partageant des informations objectives et scientifiquement vérifiées.[-]