Bien que la prévalence des otites externes cliniques ait été décrite par plusieurs auteurs, celle des otites moyennes et internes, qu'elles soient cliniques ou asymptomatiques n'a fait l'objet d'aucune étude. Cela provient très probablement du fait que l'observation de ces structures, intracrâniennes, nécessite la mise en œuvre d'examens complémentaires peu accessibles et coûteux. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique de choix pour l'exploration de cet organe. Cette thèse est une étude rétrospective des examens IRM des structures moyennes et internes des oreilles de 207 chiens ayant pour but de déterminer la proportion de chiens atteints d'otite moyenne ou interne asymptomatique dans un échantillon de la population canine, ainsi que l'influence de certains facteurs épidémiologiques tels que le sexe, l'âge, le poids, ou la race sur cette prévalence. Des images en coupe transversale en pondération T1 avant et après injection de produit de contraste et T2 ont été lues pour déterminer cette prévalence. Les résultats indiquent une prévalence de 0,14. L'âge, le sexe et le poids n'influencent pas cette prévalence. Elle semble cependant plus élevée chez certaines races de chiens, dont deux principalement mises en évidence dans l'étude (Cavalier King Charles et Bouledogue Français), et possédant des caractères anatomiques décrits dans plusieurs études comme prédisposants aux otites cliniques.[-]