Une enquête a été réalisée dans 58 élevages bovins laitiers bretons détectés infectés par Coxiella burnetii, agent de la fièvre Q, pour décrire les risques d'infection du troupeau. La présence des facteurs de risque connus dans la bibliographie ou élaborés à partir d'hypothèses biologiques a été évaluée dans ces élevages. Une méthode d'agrégation des facteurs de risque exprimant le niveau de risque global a été élaboré. Les élevages ont ensuite été classés selon cet indicateur. Pour certains facteurs décrits, les niveaux de risque sont élevés. En effet, les pratiques d'introduction d'animaux dans le troupeau laitier entraînent un risque élevé dans 38% des élevages. Le risque de diffusion de l'infection dans le troupeau par l'absence d'un isolement efficace des parturientes est important dans 93% des élevages, et près de 60% des élevages présentent un risque d'infection lié à la gestion des produits du vêlage. L'hygiène des élevages est aussi un facteur de risque supplémentaire puisque plus de 50% des élevages présentent un niveau de risque d'infection élevé dans ce domaine. L'étude met en évidence la non application fréquente des mesures préventives recommandées contre les maladies abortives en général, et le manque d'information des éleveurs sur les modes de transmission de Coxiella burnetii. Une meilleure connaissance des pratiques pourrait permettre à terme de maîtriser les risques d'infection.[-]