Cet essai est original pour deux raisons : d'abord, je l'ai écrit en tant que vétérinaire ; homme de terrain, j'ai exercé plusieurs activités qui, additionnées et enrichies de mille contacts, souvenirs et anecdotes, ont forgé en moi les solides convictions que j'ai exprimées ici, à travers le prisme de ce qui fut mon métier. Un beau métier. Ensuite, ce livre évoque sans tabous et analyse sans concessions plus d'une trentaine de situations qui, ensemble, ont créé la substance de mon plaidoyer en faveur de la condition animale. J'ai écrit avec la totale sincérité qui est ma façon d'être, et dont je ne puis me départir, sans me soucier des réactions qu'il pourrait susciter, parce que j'ai droit, comme tout un chacun, à cette liberté d'expression et à cette exigence de respect qui n'ont de sens que si elles sont, l'une et l'autre, acceptées réciproquement. J'ai choisi d'être sincère. J'ai même la vanité de croire que les animaux, s'ils pouvaient me le dire, m'approuveraient sans réserve… Je l'ai lu dans leurs regards. Louis Schweitzer, l'actuel président de la Fondation LFDA (Droit Animal, Éthique et Sciences), a bien voulu en rédiger la préface. Je lui en suis très reconnaissant.[-]

Charles Darwin avait révolutionné l'idée que nous nous faisions de notre place dans la nature. Aujourd'hui, la science découvre peu à peu que les animaux pensent, apprennent, transmettent et qu'ils sont des êtres sensibles, déclenchant une véritable révolution philosophique et éthique. C'est ainsi que depuis 2015, ils ne sont plus considérés comme des "bien meubles", mais comme des "êtres vivants doués de sensibilité". Peut-on aller plus loin, et quel serait un droit des animaux ?Entre passion et réalisme, Louis Schweitzer, président de la fondation "Droit animal, éthique et science", et Aurélien Barrau, philosophe et astrophysicien, militant pour le respect des animaux, tentent de répondre à cette question qui remet profondément en cause nos choix de société. [source éditeur][-]