Depuis l'Antiquité, l'utilisation d'animaux à des fins martiales a vu le métier de vétérinaire s'imposer dès le XVIIème siècle dans la société civile et surtout militaire, au point de devenir un élément incontournable de la sphère opérationnelle. Comme dans d'autres nombreux domaines, la France s'affiche en tant que pionnière dans le domaine de la cynotechnie militaire, qui se démocratise à partir de la Première Guerre Mondiale. / Contrairement à d'autres animaux, les chiens rendent de nombreux services moyennant peu de contraintes aux différents corps de l'Etat sur le territoire national et à l'étranger, en temps de paix, de guerre ou dans un contexte de catastrophe. Leur déploiement sur certains terrains en situation isolée et dégradée les exposent à des situations extrêmes pouvant nécessiter la mise en place d'une chaîne de secours opérationnelle. En l'absence de soutien vétérinaire immédiat, les maîtres-chiens sont amenés à prodiguer les premiers gestes salvateurs avant l'évacuation puis la prise en charge médico-chirurgicale de leur chien. / Cet enseignement novateur, conçu et développé par les vétérinaires du service de santé des Armées, dans le strict respect du bien-être animal, est spécifiquement adapté aux contraintes opérationnelles des chiens des forces. Son objectif est de permettre aux cynotechniciens des Forces d'acquérir les savoir-faire nécessaires pour initier de façon optimale la prise en charge de leurs chiens. Les tensions géopolitiques et la sécurisation d'évènements internationaux conduisent actuellement à une montée en puissance des formations, optimisées et valorisées au travers des nombreux retours d'expériences et pouvant concourir à leur développement au sein d'autres administrations françaises voire internationales.[-]