En médecine humaine et vétérinaire, comme dans toute formation professionnelle, l'apprentissage est divisé en trois grands axes : le domaine cognitif, le domaine psychomoteur et le domaine affectif. Le stress aigu peut permettre de favoriser l'apprentissage s'il est induit dans des conditions favorables, et peut améliorer l'apprentissage en permettant la mémorisation d'informations saillantes. Mais, s'il est trop violent ou lorsqu'il devient chronique, le stress limite l'apprentissage en provoquant une diminution de la flexibilité, voire une rétractation intellectuelle de l'apprenant. La fonction physiologique primitive du stress, celle de permettre à l'organisme de s'adapter à une agression réelle ou potentielle, permet de comprendre son rôle positif sur les situations d'apprentissage. Mais, lorsque l'état de stress s'installe dans la durée, il peut déboucher sur l'inhibition de toute action, donc de tout nouvel apprentissage, et sur des états pathogènes. Dans la mesure où un stress chronique prolongé conduit au burnout, il est important de bien identifier les leviers préventifs ou curatifs sur lesquels il est possible d'agir. Il est possible d'améliorer l'apprentissage en diminuant le stress perçu et l'anxiété. L'enseignant joue en cela un grand rôle puisqu'il a la possibilité de s'adapter aux différentes situations et que le simple de fait d'encourager et de faire preuve de bienveillance atténue le stress perçu. De même, en formation médicale et vétérinaire, la simulation médicale offre un véritable bénéfice en permettant à l'apprenant de s'entraîner aussi bien à la réalisation de gestes techniques qu'à la mise en situation professionnelle dans un contexte allégé des contraintes de la vie réelle. La simulation médicale représente donc l'un des outils utilisables pour atténuer le stress et l'anxiété de l'apprenant.[-]