Cette étude rétrospective, réalisée en collaboration avec l'équipe «Épidémiologie et de la plateforme RESUMEQ » de l'ANSES présente une classification des perforations digestives objectivées lors d'autopsie. Elle catégorise les perforations selon leurs types, leurs étiologies et leurs localisations anatomiques spécifiques. Réalisée sur une période de 18 ans en France et en particulier dans le Grand Ouest, l'étude montre que les pathologies digestives représentent 38% des autopsies équines, se plaçant ainsi en tête des causes de mortalité chez les chevaux, principalement les adultes pratiquant des activités de course, de sport ou d'élevage. De plus, au sein des pathologies digestives, 331 cas de perforations du tube digestif ont pu être mis en évidence. La perforation de type mécanique secondaire à une occlusion est la perforation la plus fréquemment rapportée en autopsie. L'étiologie des perforations est en majorité ni infectieuse, ni parasitaire. L'estomac est l'organe le plus fréquemment affecté. Des facteurs de risque tels que la race Pur-Sang, le genre femelle et une tranche d'âge de 2 à 20 ans ont été identifiés. Cette étude met en lumière la nécessité d'approfondir de nombreux aspects pour une compréhension complète des perforations. Les perspectives à venir sont une étude plus approfondie des facteurs de risque, l'élargissement de l'échantillon, une analyse comparative géographique et une analyse statistique multicritère.[-]