Les affections bactériennes de l'appareil urinaire sont l'une des plus fréquentes chez l'Homme touchant environ 150 millions de personnes par an à l'échelle mondiale et concerne 24% des analyses bactériennes chez les chiens et 39% chez les chats à l'échelle française. Les traitements antibiotiques des infections urinaires permettent la progression des résistances notamment des UPEC aux fluoroquinolones et aux céphalosporines de 3e génération. Si rien n'est fait pour endiguer ce phénomène l'OMS estime à 1,27 millions de morts dans le monde imputables à des bactéries multi-résistantes en 2050. La recherche d'alternatives thérapeutique passe par l'exploration des bactériophages, virus contaminant les bactéries. Cette thèse a pour objectif de faire un point sur la connaissance actuelle dans la littérature scientifique sur l'utilisation des bactériophages pour traiter les affections bactériennes du tractus urinaire chez l'Homme et les carnivores domestiques. On en ressort qu'une diversité de phage ont été étudié contre les bactéries uropathogènes et que leur efficacité est montrée in vitro. Cependant avec le manque d'essais cliniques la preuve de l'efficacité thérapeutique n'est pas encore prouvée. En parallèle des études sur la synergie bactériophages et antibiotiques ont été réalisés et confirme cette autre option thérapeutique pour essayer de réduire le phénomène de résistance. Néanmoins les recherches concernent surtout la médecine humaine notamment dû à la réglementation européenne qui interdisait l'utilisation des bactériophages sur les animaux jusqu'en 2023. En définitive les recherches en médecine vétérinaire devraient s'accélérer et profiter des avancées en humaine.[-]