L'objectif de cette thèse est d'étudier les quantités d'aluminium auxquelles sont exposés les animaux domestiques et de rente au travers de la vaccination. Pour cela, les quantités d'aluminium dans chaque vaccin contenant un adjuvant à base d'aluminium sont établies et des calculs de doses cumulées sur la vie de l'animal sont réalisés. Les déclarations de pharmacovigilance sont également étudiées sur l'année 2022, de même que les positions des vétérinaires et des propriétaires sur le sujet des adjuvants à base d'aluminium. Si les propriétaires sont majoritairement concernés par le sujet, les vétérinaires semblent plus dans l'expectative d'une réponse des autorités de santés. Les calculs montrent une exposition très importante des animaux à l'aluminium, notamment en comparant aux quantités présentes dans les vaccins en médecine humaine, y compris pour les animaux destinés à la consommation. La pharmacovigilance vaccinale vétérinaire est encore trop faible pour permettre de tirer de réelles conclusions entre la présence d'aluminium dans les adjuvants vaccinaux et la survenue d'effets indésirables. L'exposition importante à l'aluminium par la vaccination des animaux montrée dans cette thèse, ainsi que les publications mettant en garde sur de possibles atteintes organiques et effets indésirables, appellent à davantage d'études centrées sur le sujet pour déterminer le niveau exact de sécurité de ces adjuvants à base d'aluminium pour les animaux receveurs, mais également pour les consommateurs de denrées issues des animaux de rente.[-]

Les entérites néonatales constituent une des dominantes pathologiques en élevage bovin. Le principal moyen médical de prévention est la vaccination des vaches gravides, qui permet une augmentation de l'immunité colostrale vis-à-vis des trois principaux agents responsables. Les adjuvants sont utilisés dans les vaccins pour orienter la réponse immunitaire vers le type humoral ou cellulaire et pour la renforcer. Le but de cette étude expérimentale était de déterminer l'effet de l'adjuvant sur le profil de la réponse cellulaire chez la vache laitière. Cette analyse a été réalisée à l'aide d'un test innovant qui permet la description du profil de la réponse cellulaire spécifique des antigènes vaccinaux. La réponse cellulaire induite par le vaccin est présente mais peu intense et ne permet pas la protection du veau. Les adjuvants choisis dans les vaccins contre les entérites néonatales doivent donc plutôt être promoteurs d'une réponse anticorps.[-]